Trouver une définition / synonyme

À l’heure où l’intelligence artificielle s’infiltre dans tous les aspects de notre quotidien, les dictionnaires en ligne comme Le Larousse ou WordReference n’échappent pas à la tendance. 

Introduction

À l'heure où l'intelligence artificielle s'infiltre dans tous les aspects de notre quotidien, les dictionnaires en ligne comme Le Larousse ou WordReference n'échappent pas à la tendance.

Grâce à des technologies avancées comme le traitement du langage naturel (ou NLP pour Natural Language Processing), ces plateformes analysent les requêtes des utilisateurs pour leur proposer des définitions plus ciblées, parfois même personnalisées.

Sur le papier, cela semble pratique. Mais, faut-il vraiment confier notre langue à des algorithmes ?

Comment cela fonctionne ?

Les systèmes de deep learning et les réseaux neuronaux permettent aujourd'hui de produire des définitions en tenant compte du contexte, d'interpréter des expressions idiomatiques, ou même d'anticiper de nouveaux usages linguistiques.

Impressionnant, certes. Mais, ce traitement purement statistique ne garantit pas toujours la justesse ou la finesse attendue dans un domaine aussi subtil que la langue. Un mot n'est pas qu'un assemblage de lettres ou de probabilités d'occurrence. Il porte une histoire, une culture, une intention. Et, cela, les machines peinent encore à le saisir pleinement.

L'impact de ces IA

L'un des dangers de cette automatisation, c'est l'appauvrissement possible de la langue. À force de se reposer sur des modèles qui se nourrissent de données brutes (souvent issues d'Internet, parfois peu fiables), on risque de standardiser, voire de banaliser, les usages.

L'IA ne fait pas la différence entre une expression populaire et une faute courante, entre une tournure poétique et un jargon vide de sens. Sans une supervision humaine rigoureuse, les outils linguistiques automatisés peuvent devenir des miroirs déformants plutôt que des repères fiables.

Quelles alternatives ?

Face à cette tendance, des initiatives comme DataFranca jouent un rôle essentiel. En 2021, cette organisation a publié un lexique de plus de 2 800 termes techniques liés à l'intelligence artificielle, entièrement en français. Une réponse directe à l'anglicisation galopante du vocabulaire technologique, mais également un rappel que la langue doit rester vivante, mais maîtrisée.

Des dictionnaires comme Le Robert, plus discrets sur leur recours à l'IA, apparaissent presque comme des gardiens d'une certaine rigueur lexicale. Certes, ils évoluent, eux aussi, en revanche, sans abandonner totalement la dimension humaine du travail lexicographique. Une valeur sûre, en somme, quand on cherche une définition fondée sur un véritable travail éditorial.

L'intelligence artificielle peut être un outil puissant, cependant elle ne doit pas devenir l'unique arbitre du langage. La langue évolue, c'est un fait, toutefois cette évolution doit être accompagnée, réfléchie, discutée. Pas simplement calculée.

Conclusion

La technologie peut nous aider à mieux comprendre la langue. Encore faut-il qu'elle reste au service de l'humain, et non l'inverse.